Textes à méditer en marchant

J'alimenterai cette page au gré de mes lectures et réflexions ...

Je rêve d’un monde

Qui ressemblerait au chemin

Et quand mon cœur je sonde

Y trouve quelque chose de plus humain.

 

Redécouvrir les vraies valeurs

Et le respect de toute vie

Ne plus jamais avoir peur

Par un frère être accueillie.

 

Des maisons toujours ouvertes

Oublier toute méfiance

Chaque jour la table est prête

Tu peux entrer avec confiance.

 

Ne te soucie pas de l’avenir

Et vis fort chaque instant

Mais garde bien ton sourire

C’est un très précieux présent.

 

Tu avanceras avec lenteur

Surtout ne fais pas de bruit

Hume toutes les senteurs

C’est ton bonheur d’aujourd’hui.

 

Si un jour tu es perdu

Si tu as mal et si tu pleures

Souviens-toi que tu n’es plus

Seul à porter ton malheur.

 

Une porte s’ouvrira

Tu trouveras un appui

Un ami t’écoutera

Même au plus noir de la nuit.

 

Dans un souffle tu murmureras

Tes prières, tes cris de joie

A Dieu, à la Vie ou à Bouddha

Dans les églises ou dans les bois.

 

Tu connaitras la solitude

Celle qui apaise et qui nettoie

Plus aucune certitude,

Doucement, tu chercheras ta voie.

 

Que je garde pour toujours

En moi l’Esprit du Chemin

Afin que chaque jour

En me levant le matin

Je me souvienne que c’est l’Amour

Qui fais de moi un humain.

 

Véro (Mai 2005)

 

Ce qui est demandé au chemin

C’est de nous conduire au bout de lui-même.

Chacun de nous est un chemin,

Ce qui estdemandé à l’un

N’est pas demandé à l’autre.

 

On ne demande pas à un pommier

De faire des figues,

On demande à un pommier

De donner des pommes,

Au figuier de donner des figues.

 

La seule chose qui nous est demandé

Et que demande la vie en nous,

C’est de produire nos propres fruits

Les fruits de notre propre sève,

Le chant de notre propre Coeur,

La marche de notre propre vie.

 

Jean-yves Leloup

 

 

Qu’ai-je au fond de moi de différent, de singulier, d’unique ?

Me suis-je déjà donné les moyens de le découvrir et de l’exprimer ?        Ai-je donc assez pris soin de moi-même ?

Ai-je une connaissance superficielle ou approfondie de moi-même ? Au quotidien et au fil des années, est-ce que je prends le temps de faire silence en moi-même ?

Le temps de me mettre en quête et à l’écoute de mon moi profond ? Est-ce que cette expression même – tout comme celles d’âme ou d’intériorité – a un véritable sens pour moi ?

Ou bien n’y ai-je jamais réfléchi ?

Est-ce que j’ai choisi une vie en harmonie avec quelque chose qui chez moi viendrait ainsi du dedans ?

Est-ce que je la construis comme un véritable chemin à la rencontre de moi-même ?

Comme un processus d’accomplissement en accord avec mes aspirations et mes facultés les plus personnelles ?

Suis-je toujours fidèle à ce que je m’étais promis d’être ?

Ma vie suis-t-elle une direction majeure, ou bien une série éclatée ? Est-ce que je me laisse imposer mes objectifs et mon mode d’existence par la société ?

Si je suis honnête avec moi-même, puis-je toujours me considérer comme « vivant », ou bien ai-je laissé mes rêves, mes idéaux, mes aspirations les plus vitales se diluer ou se dissiper peu à peu ?

Abdennour Bidar

 

Je serai pèlerin, je marcherai

Je marcherai sous le soleil trop lourd

Sous la pluie averse

Et dans la tourmente.

En marchant,

Le soleil réchauffera mon cœur de pierre

Et la pluie fera de mes déserts un jardin.

A force d’user mes chaussures,

J’userai mes habitudes.

Je marcherai et ma marche sera démarche.

J’irai moins au bout de la route

Qu’au bout de moi-même.

Je serai pèlerin.

Je ne partirai pas seulement en voyage,

Je deviendrais moi-même un voyage,

Un vrai pèlerinage